Actualités concernant l’orientation du 27 février 2023
Tout va bien en notre système
Mais pas tout à fait ! L’Observatoire des Inégalités propose une analyse cinglante et sanglante de notre système scolaire dans un article titré sobrement : Les inégalités sociales, de l’école primaire à la fin du collège (inegalites.fr). “Dès le primaire, les enfants d’origine sociale défavorisée obtiennent en moyenne de moins bons résultats que les enfants de cadres. On retrouve ces écarts au collège et ils déterminent l’orientation de fin de troisième.” En conclusion de cet article : “Le système scolaire français a pour objectif de sélectionner une minorité de très bons élèves et de les porter vers les écoles d’excellence de l’enseignement supérieur, via les classes préparatoires. Pas de porter l’ensemble des enfants vers le haut en ne laissant aucun élève sur le bord du chemin, contrairement à ce que tente de faire l’école dans la plupart des pays. L’école française, très majoritairement publique, fonctionne sur le modèle du marché, sur la base de la concurrence entre enfants. C’est pour cette raison que les différents « dispositifs » n’aboutissent guère, même avec la meilleure volonté du monde, à élever le niveau et réduire les inégalités. Pour cela, il faudrait changer la philosophie même de l’école française.”
Parcoursup fait souffrir, mais il y a des bénéfices. Parcoursup : entre pression des parents et liberté totale – Le Parisien. “Les proches jouent un rôle important dans les décisions d’orientation. Mais sur quoi se fondent leurs décisions ?”Parcoursup : le juteux business des coachs en orientation | Actu. “Jusqu’au 9 mars 2023, les lycéens doivent formuler leurs vœux sur Parcoursup. Redoutée chaque année, cette plateforme a généré un vrai business avec les coachings en orientation.”
Pendant ce temps, Avec son programme “Avenir(s)”, l’Onisep veut dépoussiérer l’orientation professionnelle (banquedesterritoires.fr). “Développé par l’Onisep, le programme “Avenir(s)” vise à améliorer l’éducation des jeunes à l’orientation en tenant mieux compte de leurs envies. Présenté lors de l’Université d’hiver de la formation professionnelle, ce projet sera adapté en fonction des services numériques déjà existants en régions.”
Dans le Supérieur
C’est pas mieux.
Universités : les facteurs qui expliquent un faible taux de réussite en licence – Educpros (letudiant.fr). “Ainsi, des étudiants peuvent se retrouver sur les bancs de la fac par défaut. Une “orientation contrariée” selon le sociologue Mathieu Rossignol-Brunet, qui a notamment travaillé sur les parcours d’orientation des candidats et admis dans les licences d’arts, lettres, langues et sciences humaines. Pour autant, le chercheur a plutôt constaté qu’une majorité d’étudiants faisaient des choix d’orientation cohérents. En effet, selon lui, il existe malgré tout des affinités disciplinaires dans les vœux établis par les candidats. “J’ai par exemple constaté que de nombreux candidats recalés des BTS tourisme se retrouvaient dans des licences en langues. Et ceux qui voulaient intégrer des études d’orthophonie qui se retrouvaient finalement en science du langage”, résume le sociologue.”
La Cour des comptes alerte sur les disparités territoriales d’accès à l’université – Educpros (letudiant.fr). “Paris et les outremers exceptés, la Cour des comptes se penche sur la relation entre accès aux études à l’université et origine géographique. Elle dénonce des inégalités sociales qui peinent à être endiguées malgré les dispositifs déployés. La cour met aussi en évidence une hétérogénéité des statuts des universités liée à la politique de financement par appels à projets.”
En régions
Occitanie : la Région accompagne les étudiants pour leur orientation (infoccitanie.fr). “C’est les vacances ! L’occasion peut être pour les jeunes de se questionner sur leur avenir. La Région Occitanie aide tous les étudiants dans le choix de leur orientation. Très présente sur le terrain, les équipes de la Région, en partenariat avec de nombreuses structures professionnelles, organisent des salons et ateliers mobiles.
Maisons de l’orientation, salons TAF, Maisons de ma Région. Plusieurs établissements ou événements peuvent aider les jeunes et les moins jeunes à s’orienter, trouver une formation, un emploi, créer une entreprise. Le site internet meformerenregion.fr recense tous les dispositifs d’accompagnement.”
Orientation, formation, emploi : tous unis pour agir ! – Région Hauts-de-France (hautsdefrance.fr). “Le contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelles 2022-2028 est officiellement signé ! C’est une véritable feuille de route partenariale qui vise à coordonner et planifier les actions politiques menées en faveur de l’orientation, de la formation et de l’emploi pour une meilleure efficacité des dispositifs !”
L’école et l’anthropocène : former aux petits gestes responsables ou au politique ? | Le Club (mediapart.fr). “S’en tenir, en matière d’éducation à l’anthropocène, à une formation aux gestes responsables, c’est choisir une éducation faible qui fait l’impasse sur la nécessaire éducation au politique. Ce qui suppose de repenser les curriculums proposés aux élèves et à ceux qui les forment.” Par Jean-Pierre Veran formateur, expert associé France Education International (CIEP), membre professionnel laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université. Il s’agit d’un commentaire de la revue Carnet rouge n° 27 ayant pour titre : Éduquer à l’anthropocène. Les nécessaires dimensions culturelles, économiques et sociales. Je signale en particulier les articles de Catherine Remermier, “Se projeter dans l’avenir aujourd’hui ? Une histoire de transmission” et de Clémentine Mattei “Défis environnementaux : quels enjeux des formations professionnelles pour préparer les mutations de métiers ?”
Suite au meurtre
Suite au meurtre d’une enseignante, dans sa classe, et qui a bouleversé élèves et personnels, une partie de la presse s’interroge : où sont les psychologues ? Et notre ministre en profite pour annoncer une augmentation de leur recrutement dans l’Education nationale. Sylvie Amici, présidente de l’association des psychologues et de psychologie dans l’Éducation nationale (APsyEN), a été interviewée par Marianne et par le HuffPost.
Prof d’espagnol poignardée : “Un psychologue de l’Éducation nationale peut prendre en charge jusqu’à 1 800 élèves” (marianne.net). “L’assassinat, par un élève de 16 ans, de la professeure d’espagnol dans un établissement privé à Saint-Jean-de-Luz a soulevé la question du rôle des psychologues de l’Éducation nationale. Pénurie de personnel, recrutement insuffisant au regard des besoins dans les établissements scolaires… Les difficultés s’accumulent pour ces analystes, dont la charge de travail a augmenté après les périodes de confinement.” Propos recueillis par Chloé Sémat,.
Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : « Ça va réactiver d’autres peurs chez les jeunes et les enseignants » (huffingtonpost.fr). “Le drame survenu à Saint-Jean-de-Luz soulève la question du nombre de psychologues dans les établissements scolaires. Sylvie Amici, présidente de l’association des psychologues dans l’Éducation nationale, a répondu aux questions du HuffPost.” Par Lucie Hennequin
Terminons par une publication proposant de multiples réflexions. La revue Carnet rouge n° 27 a pour titre : Éduquer à l’anthropocène. Les nécessaires dimensions culturelles, économiques et sociales. Je signale en particulier les articles de Catherine Remermier, “Se projeter dans l’avenir aujourd’hui ? Une histoire de transmission” et de Clémentine Mattei “Défis environnementaux : quels enjeux des formations professionnelles pour préparer les mutations de métiers ?” Jean-Pierre Veran, formateur, expert associé France Education International (CIEP), membre professionnel laboratoire BONHEURS, CY Cergy Paris Université, en propose un commentaire dans cet article sur son blog : L’école et l’anthropocène : former aux petits gestes responsables ou au politique ? | Le Club (mediapart.fr). “S’en tenir, en matière d’éducation à l’anthropocène, à une formation aux gestes responsables, c’est choisir une éducation faible qui fait l’impasse sur la nécessaire éducation au politique. Ce qui suppose de repenser les curriculums proposés aux élèves et à ceux qui les forment.”
Bernard Desclaux
Je vous souhaite une belle et bonne semaine, à toutes et à tous.
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